Salazie est une commune Française du Département de La Réunion.
Située au centre de l’île, dans l’un des cirques du Massif du Piton des Neiges, la commune de Salazie, dont le territoire est intégralement inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, présente un cadre naturel très riche et varié du fait de sa topographie, son climat, son histoire, son artisanat, son patrimoine bâti et architectural, sa géologie.
Le cirque est situé au Nord Est du Piton des Neiges et surplombé au nord-ouest par la Roche Écrite.
Salazie constitue l’un des trois cirques de l’Ile de la Réunion. Le territoire communal couvre une superficie de 10 386 hectares pour une population d’environ 7500 habitants. Ses habitants sont appelés les « Salaziennes » et « Salaziens ».
Salazie étant située à moins d’une heure en voiture de Saint-Denis, et à 20 minutes de Saint-André, elle est le cirque le plus facile d’accès de La Réunion. Sa richesse en sites naturels, historiques et architecturaux de grande valeur, aisément accessibles, la positionne comme l’un des pôles attractifs de découverte de sites naturels des Hauts de La Réunion.
Le territoire se décompose en sept bourgs principaux : le village de Salazie comprenant L’Escalier, Bois de Bomme et Mare à Goyaves ; Mare à Citron ; Mare à Vieille Place ; Grand Ilet ; Mare à Martin ; Mare à Poule d’Eau et Hell-Bourg /Ilet à Vidot.
Le logo de la ville de Salazie est constitué d’un paille en queue (oiseau emblématique de La Réunion) et quatre araucarias (arbre répandu à La Réunion) blancs sur fond bleu. Le paille en queue symbolise la faune et les araucarias, les grandes forêts.
Salazie en histoire…
Dès le XVIIe siècle, le cirque a servi de refuge, comme les cirques de Cilaos et Mafate, aux « marrons » fuyant l’esclavage (aboli le 20 décembre 1848) et les propriétés de la côte. La lutte des propriétaires contre ces esclaves marrons, sous la forme d'expéditions punitives, eut pour principale conséquence la découverte du cirque de Salazie. Certaines figures de « marrons » laissèrent leur nom à des lieudits : piton d’Anchaing, le Cimendef (« celui qui refuse d’être esclave »), plateau Sisahaye, Piton Lélesse, etc. La toponymie dans le cirque est par ailleurs pleine de mots d'origine malgache : Bé-Mahot, Bé-Cabot, Bélouve, Piton Bé-Massoune, piton Bénoune (bé signifiant « grand »). Certains lieux sont le reflet d'une autre occupation : Hell-Bourg, Camp Pierrot, Plateau Wickers ... marquent la présence des premiers colons qui demandèrent dès 1830, les premières concessions officielles. Celles-ci favoriseront par la suite, l'implantation de nombreuses familles.
Les nouvelles terres défrichées sont au début très fertiles et permettent la mise en culture d'espèces tropicales mais aussi tempérées telles que : café, tabac, vanille, fruits, légumes (grains, brèdes).
C'est le « chouchou » importé du Mexique par Sully Brunet en 1840, qui a fait et fait encore la renommée du cirque de Salazie. Ce légume était alors cultivé pour son fruit, ses feuilles, sa racine ainsi que les tiges dont la paille fut une matière première recherchée de très bon rapport pécuniaire au début du siècle. Cette dernière servait à la confection de « chapeaux en paille d'Italie », que les Européennes de l'époque s'arrachaient. Ces produits étaient exportés vers l'extérieur du cirque malgré les difficultés de transport de l'époque.
Du début du 19ème siècle jusqu'au début du 20ème, le Cirque remplira une fonction d'inspiration pour les poètes mais aussi de repos et de "changement d'air" pour les citadins grâce à ses thermes et à la fraîcheur de son climat.
L’activité thermale à Hell-Bourg
La découverte des sources thermales en 1831 à Bras-Sec et en 1832 au lieu-dit Bé-Mahot permet la croissance du village d'Hell-Bourg : à cette époque, le cirque de Salazie n’est pas très habité mais voit sa population augmenter rapidement. La découverte des sources et l’avènement des thermes vont être à l’origine du développement du cirque, de son économie, de sa population.
Les riches propriétaires y voient l’occasion de développer une économie en créant des établissements thermaux, des hôtels pour accueillir les curistes et, par cette attraction, créer des emplois pour les habitants du cirque.
Rapidement, l’ouverture de l’Hôtel des Thermes (ancien hôpital militaire) pour accueillir les curistes confère à Hell-Bourg son statut de station thermale d’altitude « à la mode ».
Une vie mondaine s'organise, on voit se développer des résidences secondaires mises en location et l’on assiste même à l’ouverture d'un casino.
A la suite de difficultés financières, les sources sont fermées puis détruites par des cyclones successifs. Le cyclone de 1948 engloutit la source et mit fin à l’activité thermale sur Salazie.
Aujourd’hui, l’agriculture et les activités touristiques et de loisirs représentent les principaux moteurs économiques de Salazie. La moitié de l’activité agricole est liée à du maraichage ou de l’horticulture, un tiers à l’élevage et à la polyculture.
>>Découvrir l’histoire des anciens thermes et de Salazie en vidéo :